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La Fermière et la Sorcière
Par Ariane Lumen

Le soir tombait tranquillement sur la ferme mais les rayons du soleil étaient encore chauds. La fermière était épuisée par sa longue journée enfin terminée. Elle sentait fort la transpiration, mais se sentait bien, c'était comme un signe qu'elle avait bien travaillé, et bien mérité de se reposer et se détendre. Elle enleva sa robe tâchée et rapiécée et se retrouva nue dans la nature. Son corps vieillissant n'avait plus connu la douceur de l'amour depuis bien longtemps. Mais avec le temps ça lui manquai de moins en moins. Sauf peut-être en des instants de solitude cruelle, tard dans la nuit.
Elle vivait seule depuis longtemps et ses seuls amis étaient ses animaux, en particulier ses chevaux qu'elle adorait plus que tout. Sa récompense habituelle de fin de journée était une longue ballade solitaire à cheval, dans la campagne tranquille, au crépuscule.
La fermière arriva à l'écurie, et pris le temps de brosser, et de s'occuper de chacun de ses chevaux. Puis elle en choisit un et le fit sortir doucement de l'écurie, le visage éclairé par un grand sourire. Elle se sentait complice avec eux, dans une relation impossible à décrire, une relation sans aucun mot, mais pourtant tellement forte, tellement réciproque. Elle se disait souvent que peu d'humains pourraient comprendre ce qu'elle ressentait.
Entièrement nue, elle monta avec grâce sur l'immense cheval, sans selle. Le contact rêche des poils de l'animal sur la peau lui plaisait. Elle et l'animal, et rien d'autre, dans la nature, une communion en toute humilité.
Serrant fort l'animal entre ses cuisses, elle partit vite au galop à travers les chemins qu'elle connaissait par cœur. Bien vite, la fraicheur de l'air ne la faisait plus frissonner, le cheval au galop dégageait une chaleur fantastique et douce. Dans cette position, les jambes grandes ouvertes autour du dos de l'animal, le bassin cambré, son sexe cognait fort contre la peau de l'animal, à chaque foulée, ce qui rendait leur contact encore plus intime. Elle accompagnait tous ses mouvements par les siens, balançant ses jambes et son buste en rythme. Sous l'effort et le plaisir, ses joues rougissaient sous la pleine lune.
Elle ne pensait plus à rien, pendant un long moment, ils étaient juste tous les deux, serrés très fort l'un contre l'autre, dans une chaleur moite et intense, leur respiration intense synchronisée, filant comme le vent, invisibles dans la nuit.
A l'abord d'une clairière, à bout de souffle, ils s'arrêtèrent, et elle descendit lentement en glissant sur son flanc. Ses cuisses et son bas ventre était un peu rougis par l'irritation du frottement, et elle s'assit dans l'herbe aux cotés du cheval qui soufflait puissamment, faisait sortir d'imposantes volutes de fumée de ses narines. Elle remarqua alors l'érection de son cheval, ce qui n'arrivait pas souvent. Elle avait toujours été fascinée par la taille surhumaine de leur membre - c'était bien plus gros qu'un bras d'homme - et avait du mal à en détacher son regard. Elle se sentait totalement humble face à cette bête magnifique, toute en muscles et en virilité.
En caressant sa peau irritée, elle remarqua, avec un peu de gène, que son sexe était très humide. Elle sentait son clitoris gonflé, elle sentait qu'en elle un désir brûlant était là, trop souvent insatisfait, même nié. Mais par moments il revenait, implacable, avec toujours plus de force.
Dans ce cadre détendu et calme, elle n'eut pas la force de lutter, et s'abandonna vite à la masturbation, allongée dans l'herbe, aux pieds du cheval. D'une main elle se pinçait fort un téton, tandis que de l'autre elle se caressait frénétiquement le clitoris. Elle se mordait les lèvres en gémissant, en contemplant l'énorme sexe dressé de l'animal.
Très vite elle fut submergée par un orgasme profond qui l'agita de spasmes pendant une longue minute. Puis elle essuya ses larmes en riant et se releva.
C’est alors qu'une lueur surnaturelle illumina la clairière. La fermière et son cheval sursautèrent, mais restèrent à la même place, comme s'ils étaient fascinés tous les deux par ce spectacle étrange. La lueur d'une couleur indéfinissable s'estompa, et laissa la place à une étrange femme, d'apparence magnifique mais troublante, vêtue d'une robe aux motifs incompréhensibles. Son âge paraissait impossible à déterminer, sa peau, blanche et lisse, et ses formes gracieuses et fermes lui donnait l'aspect d'une jeune fille, mais dans son regard transparaissait une sagesse et une expérience incroyable. Son regard pénétrant fixait la fermière, et elle tendit vers elle un objet allongé curieux, qui ressemblait à une sorte de grosse racine. Un silence de mort régnait dans la clairière, tandis que la voix de la sorcière s'éleva. :>
La fermière restait pétrifiée, sans arriver à comprendre ce qui se passait. Ça ne pouvait être qu'une plaisanterie, mais c'était tellement ... surnaturel. Etait-elle en train de rêver ? Les mots de la sorcière résonnaient en elle, ça paraissait tellement absurde. La sorcière la fixait toujours, dans un rictus de profonde concentration, le bras tendu vers elle.
Devenir une jument ? Soudain, la fermière fut prise d'une douleur atroce dans le dos. Sa colonne vertébrale semblait grossir en elle, et elle tomba en avant, tant la souffrance était insupportable. Son dos craquait et elle commença à hurler, prise de terreur. Elle ne pouvait plus se relever, comme si son dos était cassé, tordu, par une force inimaginable. Ses bras et ses mains commencèrent ensuite à se tordre, dans d'effroyables bruits de craquements douloureux. Elle sentit ses doigts se resserrer entre eux, devenir une sorte de masse dure, comme si ses chairs étaient comprimés dans un étau. Elle hurlait, croyant vivre ses derniers instants. Sa mâchoire devint douloureuse également, semblant gonfler, tirant sa peau dans toutes les directions, ses dents grossirent, pendant qu'elle continuait à crier... mais ses cris devenaient de moins en moins humains. Sa peau se recouvrait de poils durs. Toute sa morphologie était en mutation rapide, tous ses muscles, ses organes, ses sens, devenaient différents. Même son esprit devenait celui d'un cheval. Elle ne perdait pas sa mémoire, mais elle perdait la précision et la nuance des mots. Elle n'était plus que les émotions qu'elle ressentait dans l'instant. La peur, la douleur. Ses jambes, ses quatre jambes tremblaient. Ses sabots lui faisaient mal. Mais elle tenait debout. La métamorphose se terminait enfin, la douleur cessait.
Elle contempla pour la première fois la clairière avec ses nouveaux yeux de juments. Tout lui semblait différent. Une foule d'odeurs, de saveurs, de bruits lui apparaissaient nettement autour d'elle.
Parmi toutes ces odeurs, une se fit plus présente, et devint obsédante. Elle sentit le mâle près de lui. Elle sentit son désir. Elle sentit son corps réagir instinctivement à cet appel, elle sentit son corps se préparer. En frétillant, elle présenta sa croupe en direction de l'étalon. Elle sentait des fluides ruisseler en elle. Elle le sentit s'approcher, et baissa la tête pour faciliter son approche. Il monta rapidement sur elle, et d'un coup la pénétra profondément de son membre dur. La jument serra les dents en soufflant et lutta pour garder l'équilibre, puis chercha à s'ouvrir encore plus pour accueillir les coups de l'étalon. Ses coups étaient brutaux et violents, mais la douleur était supportable, c'était comme un prix à payer, elle ne ressentait pas vraiment de plaisir, mais elle se sentait à sa place. Au bout de quelques coups, l'étalon éjacula puissamment en elle, et se retira aussitôt, son érection déjà passée. Une quantité énorme de semence coula du vagin de la jument, formant une flaque entre ses sabots.
Le cheval était soulagé et il ne pensait plus à la jument, il était retourné dans la clairière. La jument elle, était encore dans les sensations intenses de l'accouplement. L'entrejambe un peu douloureux, son vagin était encore animé de violentes contractions, destinées à amener la semence jusqu'à l'utérus. Elle aurait sans doute un poulain de cette courte union mais ne le savait pas. Elle regardait l'étalon dans une sorte d'élan amoureux. Quand il se mit à galoper, en direction de la ferme, son instinct lui commanda immédiatement de le suivre. La jument se mit à galoper en suivant son étalon, avec une seule idée, ne pas rester seule. Sa vie est en troupeau, parmi les siens.

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