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Cette nuit, le vent s’est levé. Moi aussi. Un grondement sourd a remplacé le chuchotement des vaguelettes que la brise de mer envoie lécher le sable. De belles vagues déferlent sur la petite plage. De grandes écharpes d’écume blanche s’ouvrent et se referment comme la jupe d’une danseuse de flamenco. Olé !
C’est le « marin » venu du large qui creuse sans relâche de profonds sillons obstinés. Le temps est à la mer, disent les vieux. La vague heurte les rochers et rebondit à la rencontre de la suivante. Leur étreinte lance vers le ciel des gerbes tourbillonnantes que le vent disperse sans effort.

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Avec la marée, les vagues envahissent la plage où jouaient les enfants. Le sable est retourné, la ligne de coquillages avalée. Les bois flottants repartent sans laisser d’adresse. Une bouteille en plastique, triste fortune de mer, vient s’échouer sur les rochers. Des traînées d’écume s’allongent dans le lit du vent.
Le vent forcit, grimpant un par un les barreaux de l’échelle de Beaufort. Oubliée la jolie brise, voici le grand frais qui précède le coup de vent annonçant la tempête. Storm et hurricane, by Jove. La mer est forte. Les bougies vacillent et les enfants tremblent.
Toutes les barques à fanal sont rentrées, la queue basse et les lignes relevées. Le jour s’est glissé gris sur une mer grise qui se confond avec le ciel. Un petit croiseur côtier se faufile au moteur, toutes voiles ferlées. Un ferry venu d’Afrique tourne en rond à l’affût d’une accalmie. Le vieux cargo à l’ancre depuis plusieurs jours, a disparu sans laisser de traces.
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